vendredi 19 octobre 2018

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

Autrice : Virginie Grimaldi
Editeur : Le livre de poche
Parution : 2 mai 2018
Pages : 416
      
Résumé :
      
Pauline, quittée par son mari Ben, se retrouve obligée de vivre chez ses parents avec son fils de quatre ans. D'abord abattue, elle décide de ranimer ce qui avait fait tenir sa relation avec Ben jusque là. En lui envoyant, chaque jour, le souvenir d'une histoire liée à leur rencontre, elle tente de rappeler à Ben, qui l'a peut-être oublié, qu'ils se sont aimés.       
  
Mon avis :
    
Il y a des romans incroyables, qui font un effet fou et qui restent en tête un bon moment une fois terminé. Ces romans nous font passer par un millier d'émotions, du rire aux larmes en quelques phrases, mais dont on sort avec un sourire énorme, cette satisfaction du lecteur qui a lu quelque chose de magnifique. Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie fait partie de ces magnifiques ouvrages. Et j'ai bien peur de ne pas avoir les bons mots pour lui rendre justice.

C'est l'histoire de Pauline, quittée par son mari Ben et qui va vivre chez ses parents avec son fils Jules, âgé de quatre ans. La situation est difficile et Pauline sombre de plus en plus. Grâce, notamment, à l'aide d'un psychologue, elle va commencer à se relever, et va envoyer des courriers à Ben, relatant de beaux souvenirs de leur histoire, dans l'espoir de réveiller en lui la flamme de l'amour. Les circonstances vont aussi amener cette femme, cette mère, à partir en vacances avec sa famille. Loin d'être de tout repos, ces jours de repos vont lui permettre de réfléchir et faire face à des vérités, parfois tranchantes mais nécessaires.

Dit comme ça, l'histoire va vous paraître téléphonée, vue partout, et c'est vrai que j'y ai pensé. Mais Virginie parvient à secouer les clichés typiques et à surprendre ses lecteurs. J'ai plusieurs pensé que le scénario allait partir dans une direction, puis l'autrice en décide autrement et emmène ses personnages sur un autre chemin. Et moi, j'applaudis. 

Je ne suis pas mère, mais je peux dire que Virginie rend justice à toutes les mères du monde dans ce livre. Parce qu'avant d'être mère, elles sont des femmes et ont été des filles, et que chacune a son histoire qui l'a amenée là où elle est et influe sur sa manière de jouer son rôle. Mais elle nous parle aussi de ces gens blessés, brisés, qui peuvent vouloir tout contrôler afin de ne plus souffrir, mais il est bien aussi de savoir lâcher la pression. Souffler. profiter de la vie comme elle vient.

Sans jamais tomber dans la surenchère ou le pathos, Virginie nous emmène dans ce tourbillon d'émotions en toute simplicité, au travers de l'histoire de Pauline, ainsi qu'avec ses lettres à Ben, puis plus tard des lettres que Ben enverra à Pauline. Et c'est là que l'histoire se dévoile encore, se révèle et que nous comprenons encore mieux ce qu'a vécu ce couple et ce qui a conduit à ces fissures qui sont apparues avec le temps.

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie est une ode aux femmes et aux mères, ainsi qu'à la vie, racontée de façon magistrale par une autrice exceptionnelle. C'est un énorme coup de cœur.


jeudi 18 octobre 2018

Le chant de l'océan

Autrice : Erika Boyer
Editeur : Auto édition
Parution : 21 octobre 2018
Pages : 258
      
Résumé :
      
La relation de Stecy et Lucas souffre de leur passé respectif et si leurs sentiments les poussent irrémédiablement l’un vers l’autre, leurs vieux démons continuent de ronger le lien fragile qui les unit.

Sur le papier, leur couple n’a aucun avenir, mais en réalité, leur amour est une évidence et ils sont prêts à tout pour être ensemble.

Face à cet océan qu’ils chérissent tant, celui-là même qui rythme leur vie, ils feront tout leur possible pour être heureux ensemble. Mais cela sera-t-il suffisant ? Pourront-ils vaincre leurs ennemis en sachant que ces derniers se cachent à l’intérieur d’eux-mêmes ?
        
  
Mon avis :
    
Il y a peu, Erika Boyer a créé un comité de lecture, La constellation de la plume, dont j'ai la chance de faire partie, afin de partager en avant-première ses écrits (entre autre choses). J'ai donc pu lire en avance son dernier roman qui est un spin-off de "Le langage des fleurs" dont je vous ai parlé en janvier dernier.
Dans cette histoire, nous revenons à Lacanau (qui ne cesse de me faire rêver) en compagnie des personnages rencontrés dans le précédent ouvrage. Cette fois, Erika s'attarde sur la vie de Stecy et de Lucas, épris l'un de l'autre mais freinés par leur passé douloureux. Je sais, mon résumé est assez court, mais il serait malheureux de spoiler l'intrigue, et éventuellement le premier livre si vous ne l'avez pas encore lu (mais qu'attendez-vous ?).



Ce n'est plus un secret, depuis que j'ai découvert sa plume, je ne cesse d'être charmé par le talent d'Erika et ça se confirme de nouveau ici. En quelques pages, elle parvient à nous happer dans son univers et nous présente des personnages hautement humains, fissurés et blessés, mais qui trouvent le chemin vers cette petite étincelle qui fait briller l'espoir, voire simplement la vie. Les thèmes abordés sont intéressants et importants, comme la dépression. Un sujet qu'Erika ne traite pas avec légèreté ni condescendance, l'autrice a bien compris les dangers de cette maladie, qu'il ne faut pas sous-estimer et qui se mettra entre Stecy et Lucas et leurs tentatives d'entente. Un autre point que j'ai apprécié, c'est le traitement de l'antagoniste (que je vais éviter de spoiler), qui n'est pas dépeint comme unidimensionnel, juste méchant pour être méchant, mais tout aussi humain, avec ses propres cicatrices, et finalement pas aussi mauvais qu'on serait amené à le croire. Que ça fait du bien de voir ça ! J'ai vu un peu trop souvent ce schéma de l'antagoniste qui agit contre les héros "parce que et tais-toi !", qui est assez lassant.

Le chant de l'océan est une nouvelle réussite. Erika m'a de nouveau fait vibrer dans une romance magnifique et tellement humaine, dans un cadre enchanteur et une histoire prenante ! Moi, je dis juste "vivement son prochain roman !!".

vendredi 28 septembre 2018

Terre de Brume, tome 1 : Le Sanctuaire des dieux

Autrice :Cindy Van Wilder
Editeur : Rageot
Parution : 12 septembre 2018
Pages : 288
      
Résumé :
      
Depuis le Bouleversement, cataclysme qui a recouvert son monde d'une brume toxique en ne laissant que de rares survivants, Héra vit à Taho dans le Sanctuaire de Prêtres de l'eau, où elle apprend à maîtriser la magie pour devenir guerrière. 
Au cours d'une mission, elle rencontre Intissar, une Sœur de Feu capable de communiquer avec les esprits. Intissar a bravé sa propre communauté pour venir avertir les habitants de Taho d'un terrible danger. Mais il est déjà trop tard : une vague de Brume, peuplée de créatures ni mortes ni vivantes, s'est levée... et frappe le Sanctuaire. Et elle frappera encore. Héra et Intissar s'allient afin d'empêcher leur monde de sombrer dans l'oubli.     
    
Mon avis :
    
L'arrivée d'un nouveau roman de Cindy Van Wilder me met toujours en joie, car depuis que j'ai découvert ses œuvres, je suis accro. Lorsqu'elle a commencé à parler de ce nouveau roman sur les réseaux sociaux, elle a réussi à piquer ma curiosité bien comme il le fallait. De la fantasy, des héroïnes, des pouvoirs liés aux éléments... l'attente fut longue.

Ce nouvel univers que nous propose Cindy est très intriguant : suite à un grand Bouleversement, le monde a changé. Recouvert d'une brume dangereuse, il s'est révélé de plus en plus inhospitalier pour ses habitants, qui ont été forcés de s'éloigner des terres anciennes. L'eau est devenue rare, le vent n'existe plus. Aussi, les gens sont capables de manipuler certains éléments. Nous débutons l'intrigue chez les Prêtres de l'eau parmi lesquels vit Hera, une jeune fille redoutable qui s’entraîne pour devenir guerrière. Elle rencontrera Intissar, une Soeur de Feu qui vient les avertir d'un danger conséquent qui approche. Cette menace va les frapper et entraînera nos deux héroïnes dans un périple palpitant.

Quel univers fascinant ! Si vous avez connu l'excellent dessin-animé Avatar : le dernier Maître de l'air, vous ne serez pas dépaysés. J'ai adoré découvrir les peuples du feu et de l'eau ainsi que leur mode de vie qui sont distincts les uns des autres. J'adorerais explorer davantage ces peuples d'ailleurs. Ce monde semble tellement riche, tellement fascinant, tellement mystérieux. Je ne doute pas un instant que Cindy va encore réussir à surprendre son lectorat et en dévoiler encore plus dans le prochain tome.

Une autre force de ce livre se trouve dans les personnages, notamment Hera et Intissar qui sont fantastiques. Déjà, ce sont des personnages de couleur, un point qui reste encore trop peu fréquent en littérature de nos jours. Qu'est-ce que ça fait du bien de voir de la diversité. Et puis, chacune est intéressante a sa manière, mais surtout elles s'éloignent des clichés du genre. En effet, on associe souvent aux personnages liés au feu un tempérament nerveux et impatient, et un caractère plus posé aux personnages liés à l'eau. Pour résumer, disons qu'ici c'est l'inverse, ce qui apporte un peu de fraîcheur. Bien entendu, elles sont plus que ça, mais je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-même. Perso, j'ai eu plus d'affinité avec Intissar, que je me suis amusé à dessiner.

Par contre, je me permets ceci : Cindy, ce cliffhanger !! Tu es cruelle, là. C'est bien joué, mais... aaaaargh !

Entre amitié, univers extraordinaire et dangers, Cindy nous emporte à nouveau dans une histoire merveilleuse, dont il me tarde déjà d'avoir la suite. Le prochain tome devrait être le dernier, mais j'espère que ce ne sera pas la dernière fois que nous verrons le monde de Mirar.





mardi 4 septembre 2018

Un chat des rues nommé Bob

Auteur : James Bowen
Editeur : Pocket Editions
Parution : 28 mai 2014
Pages : 245
      
Résumé :
      
James Bowen est un ancien drogué. Élevé en Australie par une mère aimante mais dépassée, James s'était réfugié dans la drogue et va de rémission en rechute, souvent accompagné par son amie Belle. Quand l'un s'en sort, l'autre replonge. Mais il s'accroche une dernière fois à la vie et décide sur un coup de tête de s'installer en Angleterre pour réaliser son ultime rêve : jouer dans un groupe. Hélas, de groupe il ne rencontre que ceux des SDF : James fait la manche dans la rue.
Un jour, sur le palier de son minuscule studio en banlieue de Londres, il tombe sur un chat qui s'est battu, gravement blessé. James décide de le faire soigner et laisse une fortune au vétérinaire mais une seule chose compte : Bob semble tiré d affaire. À Covent Garden, James emmène son nouveau compagnon félin, qui devient bientôt une attraction partout où il chante. Mais leur duo ne pourra pas continuer : James est arrêté par la police. On lui reproche d avoir agressé verbalement un contrôleur dans le métro. Le seul point de repère de James lorsqu'il sort de prison, c'est son chat. James tente de se reconnecter socialement, il reprend contact avec sa mère en Australie. Vendeur de journaux à la criée devant les sorties de métro, il remporte un succès fou, surtout parmi les filles, qui s arrêtent pour caresser Bob et acheter un journal. Et c'est la célébrité qui attend ce beau matou, filmé par tous les touristes qui traversent Piccadilly, star de You tube. 
Plus que tout, c'est le récit d'une véritable amitié que James nous livre ici.
        
Mon avis :
    
Mieux vaut tard que jamais, comme dirait l'autre. En effet, j'ai acheté ce livre il y a maintenant trois ans, et c'est en choisissant une pile de livre "poche" à lire que je suis retombé dessus. 

Nous suivons donc le quotidien de James Bowen, qui vit à Londres dans un petit appartement. James n'a pas eu parcours facile : ancien drogué, il n'a pas pris, comme il le dit, les meilleures décisions de sa vie et se retrouve fauché, à faire la manche dans la rue, équipé de sa guitare et d'un solide répertoire de chansons. C'est sur son palier qu'il fera la rencontre qui va changer sa vie : un chat roux, blessé, qui ne semble pas le craindre. Une fois le félin tiré d'affaire, et encore moins riche qu'avant, James décide d'emmener son nouvel ami avec lui dans la rue lors de ses sorties pour gagner de quoi subsister. A sa grande surprise, le chat, qu'il a nommé Bob, rencontre un certain succès qui amène un peu plus de "clients" que d'habitude. Mais qui dit succès, dit jalousie, et notre duo en fera les frais...

Ce roman, qui tient plutôt du témoignage, m'a beaucoup touché. L'histoire de James, qui se dévoile tout au long du récit, ne laisse pas indifférent et nous offre un nouveau regard sur la situation des gens en situation précaire. Il nous fait entrer dans son monde, rempli d'embûches et de dangers, mais aussi, quelque part, d'espoir. Il ne faut pas oublier que bien souvent, c'est tout ce qu'il reste à ces gens qui, parfois, touchent le fond, mais qu'on peut toujours trouver une voie qui permet de remonter la pente et voir la lumière au bout du tunnel. Et il faut reconnaître que James a beaucoup de force de caractère, il aurait pu se laisser aller mais il décide de se battre pour lui mais aussi pour son compagnon à quatre pattes.

Et puis, il y a Bob. Ce chat ne parle (évidemment) pas, mais à travers les descriptions qu'en donne James, il en ressort plein de personnalité. Je suis un "monsieur chat", j'en ai deux à la maison (dont un roux) et fatalement, cette histoire m'a beaucoup parlé. Qu'il s'agisse des moments d'inquiétude quand ce petit être n'est pas bien ou lorsqu'il nous fait rire par son caractère bien à lui, Bob ne peut que plaire. La complicité qui se contruit entre James et lui est magnifique.

J'ignorais cependant tout de l'existence de ce duo. C'est parce qu'il est mentionné dans le livre qu'ils ont été filmés et que les vidéos sont sur Youtube que j'ai enfin pu mettre un visage sur le personnage de James. Je vous invite d'ailleurs à aller voir ces vidéos.


Bob a su marquer bien des esprits et je suis ravi d'avoir fait sa connaissance au travers de cette belle histoire. Une complicité touchante entre un homme qui revient de loin et un chat mystérieux doté d'une grande intelligence. 

dimanche 12 août 2018

Le vrai st@tut de ma vie

Autrices : Liz Fenton & Lisa Steinke
Editeur : Pocket Editions
Parution : 21 juin 2018
Pages : 352
      
Résumé :
      
Quand Facebook vous offre soudain la chance de transformer vos rêves en réalité, la tentation est grande de réécrire sa vie. Mais lutter contre le cours des choses peut s'avérer... périlleux ! Kate, 35 ans, est totalement accro aux réseaux sociaux. Aussi, quand son fiancé décide de mettre un terme à leur romance, la veille de leur mariage, c'est tout naturellement qu'elle partage son désespoir sur Facebook. Un phénomène étrange se produit dans les jours qui suivent : sa vie réelle devient le parfait reflet de ses statuts Facebook. En pianotant sur son clavier ou son Smartphone, elle peut ainsi, comme par magie, changer son destin ou celui de ses deux meilleurs amis, Julia et Liam, les seuls à connaître son surprenant pouvoir, et surtout à y croire ! Dès lors, Kate s'évertue à remonter le temps pour réécrire son histoire d'amour avec Max et éviter à tout prix qu'il ne la quitte. Malheureusement, ses tentatives pour améliorer les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu et la situation ne fait qu'empirer. Mauvaises manœuvres, réactions inattendues, dommages collatéraux... changer le destin ne s'avère pas si simple ! Finalement, Kate n'aurait-elle pas intérêt à se déconnecter et à laisser la vie suivre son cours ? Un style... addictif ! Le pouvoir de Kate permet de nombreux rebondissements et renversements de situations qui rythment le récit tout en lui donnant cette touche d'humour propre à la chicklit. Les dialogues piquants participent de ce ton direct et savoureux qui sait aussi se faire tendre et émouvant.
        
Mon avis :
    
Ces derniers jours, j'ai une petite période "livres contemporains" au format poche, je ne saurais l'expliquer mais j'ai envie de lire des histoires ancrées dans notre époque, avec ou non une petite touche de fantastique. Et quand je suis passé en librairie la semaine dernière, je suis tombé sur celui-ci, qui semblait correspondre à ce que je recherchais.

Kate et Max sont sur le point de se marier. Mais la veille de cet heureux événement, Max décide de tout arrêter et de quitter Kate. Coup dur pour elle, qui voit tous ses plans de vie s'effondrer. Pour ajouter du sel sur la blessure, elle apprend que son ex-futur mari a des vues sur son amie et collègue Courtney. Au comble du désespoir, Kate ne peut plus compter que sur le réconfort de ses amis Liam et Julia. Accro aux réseaux sociaux, et surtout à Facebook, Kate poste un statut où elle émet le souhait de revenir en arrière d'un mois. A son réveil, elle réalise que son voeu s'est réalisé. Une chance de tout rattraper avec Max s'offre à elle, mais cela suffira-t-il à tout régler ? 

Le message de ce livre est clair et net. Au travers de Kate, accro à Facebook et qui y poste tout ce qui lui arrive ou presque, les autrices nous montrent qu'il y a une différence, parfois majeure, entre ces statuts et la réalité. Derrière un statut ou une photo idyllique se cache souvent une réalité tout autre, souvent sans toutes les paillettes que l'on y affiche.

L'amour prend également une grande place dans cette histoire. Au-delà du couple de Kate et Max, il y a celui de Julia et son mari Ben, qui se voit fragilisé par les nombreuses absences professionnelles de ce dernier. Apparait aussi celui formé suite à un voeu de Kate, entre Liam et la star du moment, Nikki Day, qui risque de faire éclater au grand jour une vérité cachée... Chaque exemple d'amour, représenté par ces couples, montre que derrière une apparence parfois parfaite se cachent fissures et larmes.

Peut-on modifier le destin ? Et si oui, quelles en seront les conséquences ? Avoir à sa disposition le pouvoir de formuler des souhaits, c'est très bien, mais quelles sont les limites et les risques pour soi et pour notre entourage ? Nos deux autrices soulèvent ces questions importantes derrière une histoire légère en apparence.

Le vrai st@tut de ma vie nous fait passer un bon moment de lecture et nous fait quelque peu réfléchir quant à l'importance que nous donnons aux réseaux sociaux et à l'image que nous renvoyons. Et vous, que feriez-vous si vous pouviez voir exaucer vos souhaits grâce à un statut Facebook ?

mercredi 8 août 2018

Le Premier Jour du reste de ma vie

Autrice : Virginie Grimaldi
Editeur : Le livre de poche
Parution : 4 mai 2016
Pages : 330
      
Résumé :
      
Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement... Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde… Tout quitter pour tout recommencer : une comédie tendre et savoureuse !
        
Mon avis :
    
Salut, les pandas. Il y a quelques semaines, j'étais conquis par la plume de Virginie Grimaldi et je ne voulais pas en rester là. Coup de chance ou autrice talentueuse ? Ma réponse ne sera pas difficile à deviner !

Malheureuse dans son quotidien, très terne et avec un mari infidèle et imbuvable, Marie décide de le quitter le jour de ses quarante ans pour partir dans une croisière de trois mois autour du monde en solitaire, croisière où l'une des règles stipule qu'aucun couple ne peut se former. Une fois à bord, elle rencontrera deux femmes qui changeront sa vie...

Je n'en dis pas trop dans mon résumé car il faut vraiment entrer dans cette petite aventure en en sachant le moins possible. Mais je peux dire que ce roman a encore une fois fonctionné sur moi, je l'ai dévoré en deux jours ! C'est un livre feel good, plein d'espoir et de positif, on en ressort avec le sourire et une chaleur au cœur. Et si vous aimez les chansons de Jean-Jacques Goldman, ce livre est fait pour vous car parsemé de textes de chansons de cet artiste !

L'évolution des personnages est tout à fait remarquable, nos trois héroïnes se révèlent de plus en plus attachantes, aussi différentes les unes des autres qu'elles soient. Chacune apporte sa pierre à l'édifice et à la fin, j'étais assez triste de les quitter.

Virginie Grimaldi m'a encore conquis, sa plume est si douce, si belle, naturelle et dynamique. Elle réussit à rendre ses personnages réels à nos yeux et l'amitié entre ces femmes en ressort tellement magnifique. 

Le roman parfait pour s'évader cet été, qui nous fait voir du paysage tout en suivant l'histoire de trois femmes extraordinaires qui cherchent à se retrouver et à se reconstruire. Je ne manquerai pas de lire les autres livres de Virginie en tout cas !

dimanche 5 août 2018

Tout en nuances, tome 1 : Hyacinthe

Autrice : Erika Boyer
Editeur : Auto édité
Parution : 8 avril 2018
Pages : 271
      
Résumé :
      
Hyacinthe ne supporte pas de voir son reflet dans le miroir. Il vit loin de tout, isolé, reclus ; il se cache du regard des autres et consacre son existence à son art. Il n’entretient même plus l’espoir d’être un jour aimé.

Pourtant, quand Elea entre dans sa vie, il ne peut s’empêcher d’aspirer au bonheur. Ses regards sont des caresses, ses gestes des mots doux et l’artiste en vient à croire qu’il pourrait avoir un avenir différent de celui qu’il s’était toujours imaginé.

Peut-il être homme et non plus abomination à travers les yeux de cette femme ? Mieux, peut-il l’être à travers ses propres yeux ?

- Inspirés des plus grandes divinités gréco-romaines, les personnages de la saga Tout en nuances vous emmèneront dans un univers où la diversité est le maître-mot. -

        
Mon avis :
    
Salut, les pandas. Je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler du quatrième roman d'Erika Boyer. Si vous ne le savez pas, Erika est une autrice que j'apprécie beaucoup, autant par rapport à son travail mais aussi à la personne elle-même, et c'est avec une certaine impatience que j'attendais son prochain ouvrage.

Hyacinthe est un homme aux nombreuses cicatrices, dont une qui le défigure, l'affectant fortement, l'amenant à se considérer comme un monstre et à fuir le moindre miroir. De ce fait, il s'est isolé pour mieux pratiquer son art, son métier, créateur de bijoux renommé, et n'accepte que la visite d'une paire d'amis. Il rend également visite à ses mères adoptives, un couple tout aussi charmant que complémentaire. La seule présence constante en sa demeure est celle de son chien, Légende, un teckel bâtard doté d'une prothèse et qui a, lui aussi, un passé chargé (et qui m'a presque fait pleurer, le bougre !). Cette vie convient à cet acharné de travail, qui peine un peu à compléter ses commandes. Son amie Alexa lui envoie donc Eléa pour le seconder, malgré ses réticences. Cette jeune femme saura-t-elle passer outre les apparences et rendre à cet homme le goût de la vie ?

Erika démontre dans ce roman son talent à parler des gens blessés par la vie, ces gens loin d'être parfaits, abimés, fragilisés avec une justesse incroyable. J'ai été fortement touché par Hyacinthe et son histoire, mais aussi son rejet de sa propre image et son envie de s'isoler de tout le monde. Eléa m'a beaucoup plu également, je l'ai trouvée positive et pleine de vie, elle symbolise si bien le vent, qui vient apporter un peu de fraicheur dans le monde enflammé de Hyacinthe.

Vous vous en doutez, la relation qui va naître ne se limitera pas qu'au travail et commence alors une fort jolie romance. Mais résistera-t-elle aux barrières érigées par Hyacinthe ? Eléa parviendra-t-elle à illuminer sa vie ? 

Cette histoire aborde quelques thèmes, notamment au travers de ses personnages secondaires, mais l'un de ces thèmes m'a intéressé et je trouve qu'on ne le voit pas assez en littérature contemporaine : l'amour qui passe au-delà de la beauté physique. On voit souvent des romances entre des personnages tout beaux tout propres, des idéaux parfois irréels, qui n'ont que des défauts sommaires, et même si ça permet de faire rêver, au bout d'un moment ça devient répétitif. Ce roman offre enfin ce petit soupçon d'originalité que j'aime trouver dans un livre et qui le sublime, à mes yeux. Ajoutez à ça la plume exceptionnelle d'Erika et vous avez là une excellente lecture.

Hyacinthe est le premier tome d'une série, qui reviendra sur d'autres personnages qui sont apparus dans ce livre. J'avoue que j'aimerais en savoir plus sur les mères adoptives de Hyacinthe. En tout cas, je suivrai la série avec plaisir et j'ai déjà hâte d'avoir entre les mains le prochain ouvrage d'Erika.